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Laurent Amodru

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Laurent Amodru
Fonctions
Député français

(13 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 26 avril 1914
Réélection 16 novembre 1919
11 mai 1924
Circonscription Seine-et-Oise
Législature XIe, XIIe et XIIIe (Troisième République)
Groupe politique GD (1914-1919)
RDG (1919-1928)
Prédécesseur François Carnot

(16 ans, 7 mois et 16 jours)
Élection 3 septembre 1893
Réélection 8 mai 1898
27 avril 1902
6 mai 1906
Circonscription Seine-et-Oise
Législature VIe, VIIe, VIIIe et IXe (Troisième République)
Groupe politique Républicains progressistes (1902-1914)
Prédécesseur Amédée Dufaure
Successeur François Carnot
Conseiller général de Seine-et-Oise

(32 ans)
Circonscription Canton de la Ferté-Alais
Prédécesseur Gustave Kanappe
Successeur Louis Muret
Président du Conseil général de Seine-et-Oise

(2 ans)
Prédécesseur Émile Aimond
Successeur Louis Amiard

(4 ans)
Prédécesseur Paul Maret
Successeur Maurice Berteaux
Maire de Chamarande

(50 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Vallier
Date de décès (à 80 ans)
Lieu de décès Chamarande
Nationalité Drapeau de la France France

Marie Joseph Laurent Amodru est un médecin et un homme politique français, né le à Saint-Vallier dans la Drôme et mort le à Chamarande, en Seine-et-Oise.

Monté à Paris pour ses études de médecine, le jeune Laurent Amodru est un étudiant brillant. Reçu parmi les premiers, sa thèse de doctorat remporte une médaille d'argent et, après avoir publié en 1879 un ouvrage consacré à La Transsudation des liquides à travers les membranes séreuses, il se spécialise dans l'étude de la législation médicale.

L'élu local

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Ayant épousé la veuve du fils du créateur du Bon Marché, il s'établit avec elle dans son Château de Chamarande et y entreprend une longue carrière politique, devenant maire de Chamarande en 1880, mandat qu'il conservera jusqu'à sa mort, puis conseiller général de Seine-et-Oise à partir de 1886. Comme maire, il modernise son village et notamment sa voirie, au besoin grâce à sa propre fortune ; il fait également don à la commune du terrain sur lequel il fera élever, à ses frais le monument aux morts. Comme conseiller général, il est porté deux fois à la présidence du conseil général, entre 1901 et 1908 puis entre 1920 et 1922.

Le parlementaire

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Il effectue également une longue carrière parlementaire, devenant député de la circonscription d'Étampes en 1893, constamment réélu jusqu'en 1910, année où il décide de ne pas se représenter. Il siège alors au sein des groupes parlementaires Républicains progressistes, affiliés à la jeune Fédération républicaine, un regroupement de modérés.

En 1914, il retrouve son siège de député et se rapproche du centre-gauche, en rejoignant les deux principaux groupes de l'Alliance démocratique à la Chambre des députés, celui de la Gauche démocratique entre 1914 et 1919 et celui des Républicains de gauche entre 1919 et 1928. Ce catholique modéré met une partie du parc de Chamarande à la disposition des Scouts de France dès 1922.

Systématiquement élu au premier tour de scrutin, il est un parlementaire actif, défendant les intérêts de sa circonscription — notamment en équipement ferroviaire — mais aussi en intervenant sur les questions d'hygiène, prenant part aux débats sur les mesures de lutte contre la tuberculose ou l'interdiction de l'absinthe.

Âgé de 79 ans, il ne se représente pas lors du scrutin de 1928 et décède deux ans plus tard dans son château de Chamarande.

  • « Laurent Amodru », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Articles connexes

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Liens externes

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