LES FOUILLES DE MARI HUITIÈME CAMPAGNE (AUTOMNE 1052)
PAR
ANDRÉ PARROT
(PL XXI-XXVI)
Pour la deuxième saison depuis la guerre et la huitième depuis le commencement des travaux, l'expédition archéologique française de Mari a pu rouvrir son chantier et reprendre l'exploration de la ville royale (1). Ouvert le 15 octobre 1952, le chantier fut fermé le 10 décembre, mais la Mission a fait sur le site un séjour plus prolongé, car il lui fallait au début s'installer, à la fin procéder aux tâches indispensables, longues et minutieuses : classement des objets, photographies, mise au net des plans, vérification des inventaires, réparation et emballage des antiquités, fermeture de la maison, toutes tâches dont on ne soupçonne pas l'ampleur et les difficultés souvent, si l'on n'a pas vécu soi-même sur un chantier.
La Mission était cette année composée de six personnes. Aux côtés du chef de Mission, se retrouvèrent, comme précédemment, M. le professeur Georges Dossin, de l'Université de Liège, notre assyriologue depuis 1937 et qui avait pu à nouveau se joindre à nous, grâce à une subvention du Fonds national de la recherche scientifique belge; MM. Jean Brusson et Pierre Jomain, architectes et photographe; Gustave Tellier, chef de chantier. M. Jean Bot- téro, un des déchifïreurs des tablettes de Mari, nous accompagnait aussi. Le gouvernement syrien fut représenté par deux inspecteurs : le Dr. J. Sabeh, pendant dix jours et, après son départ, par M. Sleiman Mugdad. En novembre
(*) Antérieurement à ce rapport prélimi- 24 avril 1953. C'est la matière de ces deux
naire, nous avons donné un exposé d'ensemble exposés, qui est reprise ici. Nous rappelons
des résultats de nos derniers travaux dans que la reproduction de la documentation
Les Annales archéologiques de Syrie, t. II, figurée qui illustre ce rapport doit obliga-
pp. 137-148 et à l'Académie des Inscrip- loirement être soumise à l'autorisation de
tions et Belles-Lettres, C. R. A., Séance du l'auteur.